Un déchet radioactif est une matière radioactive pour laquelle aucun usage n’est prévu. La dispersion dans l’environnement n’en est autorisée que pour des rejets de faible activité, et pour des isotopes peu radiotoxiques et à vie courte (sous formes d’effluents liquides ou gazeux et dans des limites d’activité et de concentration d’activité strictement prescrites par la loi). Les déchets radioactifs sont parfois appelés déchets nucléaires car la radioactivité provient d’un déséquilibre du noyau atomique. La plus grande partie des déchets radioactifs provient de l’industrie électronucléaire qui utilise et génère des matières radioactives dans les différentes étapes du cycle du combustible nucléaire. Ces déchets proviennent également de la médecine nucléaire, d’industries non nucléaires (extraction des terres rares par exemple), de l’utilisation passée d’éléments radioactifs (paratonnerres à l’américium, etc.) ou encore des usages militaires de l’énergie nucléaire (fabrication d’armes atomiques en particulier). Le terme générique de “déchets radioactifs” recouvre des substances de natures très variées. Ils se distinguent principalement par leur activité : les déchets de “haute activité” (cendres du combustible nucléaire), sont plus d’un milliard de fois plus radioactifs que les déchets de “faible activité”, dont la radioactivité est en dose moins importante et la période des éléments plus courte. Ils se distinguent également par leur période radioactive. Certains radionucléides dits “à vie courte” subissent une extinction naturelle de leur radioactivité à l’échelle de quelques années. D’autres dits “à vie longue” imposent une gestion à long terme des déchets dont la durée de vie se compte en million d’années. Ils se distinguent enfin par leur état (solide, liquide, gazeux) et leur composition chimique. La gestion des déchets radioactifs en France est centralisée par l’ANDRA depuis 1979. Elle se place juridiquement dans le cadre de la loi Bataille de 1991, modifiée en 2006 (loi sur la gestion durable des matières et des déchets radioactifs de 2006). Elle est cadrée par le PNGMDR (plan national de gestion des matières et des déchets nucléaires), dont une seconde version a été publiée en 2010, et qui sera révisé tous les 3 ans. Ce plan prévoit une gestion différente selon la dangerosité et durée de vie des déchets radioactifs qui sont classés en 5 catégories : haute activité (0,2 % du volume total en 2009), moyenne activité à vie longue (3,6 % en 2009), faible activité à vie longue (7,2 % en 2009), faible et moyenne activité à vie courte (68,8 % en 2009), très faible activité (20,1 % en 2009). |
Pour en savoir plus http://www.andra.fr/pages/fr/menu1/l-andra/nos-missions-3.html |