La campagne complémentaire de distribution des comprimés d’iode

 

 

Cette campagne complémentaire vise à développer la culture de “radioprotection” des riverains des 19 centrales nucléaires françaises. Dans ce cadre, les personnes résidant entre 10 et 20 km autour des centrales recevront en septembre 2019 un courrier les invitant à retirer gratuitement leur(s) boite(s) de comprimés d’iode stable dans les pharmacies partenaires.

 

Des campagnes ont lieu tous les 7 ans (durée de validité des comprimés d’iode). La dernière a eu lieu en 2016 et concernait les habitants situés dans un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires.

En 2016, le Gouvernement a pris la décision d’étendre le rayon des PPI autour des centrales nucléaires de 10 à 20 km. Il s’agissait, à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, de réviser le dispositif de protection des personnes. L’extension du rayon des PPI de 10 à 20 km permet en effet d’améliorer la réactivité des pouvoirs publics (communes, préfectures, etc.) et de mieux sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d’alerte nucléaire.

 

Cette extension concerne 2,2 millions de personnes et plus de 200 000 établissements recevant du public (ERP) répartis sur 1 063 communes.

 

Dans ce cadre, est lancée une campagne d’information et de distribution préventive de comprimés d’iode à l’attention de l’ensemble des riverains et des responsables d’ERP résidant dans un rayon de 10 à 20 km autour des 19 centrales nucléaires françaises. Les riverains situés dans un rayon de 0 et 10 km ont déjà reçu leur comprimé d’iode suite à la campagne ayant eu lieu en 2016.

 

 

 

 

Évolution du dispositif de protection des personnes autour de la centrale de Paluel

L’extension du PPI de la centrale de Paluel concerne 73 communes supplémentaires et plus de 50 000 personnes concernées.

 

 

Évolution du dispositif de protection des personnes autour de la centrale de Penly

L’extension du PPI de la centrale de Penly concerne 94 communes supplémentaires, plus de 108 000 personnes concernées et 2 départements (Seine-Maritime et Somme).

 

Retrouvez la carte de toutes les communes PPI (0 à 10 km / 10 à 20 km) en cliquant ici.

 

Qu’est-ce que le Plan particulier d’intervention (PPI) ?

Le PPI est un dispositif établi par l’État pour protéger les personnes, les biens et l’environnement et pour faire face aux risques liés à l’existence d’une installation industrielle. Si un événement nucléaire se produisait et qu’il était susceptible d’avoir des conséquences à l’extérieur du site, le préfet prendrait la direction des opérations et s’appuierait sur ce plan, qui est une des dispositions spécifiques du plan ORSEC départemental.

 

Qu’est-ce que cela change concrètement pour les citoyens ?

Les riverains concernés ont reçu au début du mois de juin un courrier les informant de l’extension du rayon du PPI (voir ci-dessous ou télécharger ce dépliant en cliquant ici).

En septembre 2019, une mise à disposition préventive et gratuite de comprimés d’iode sera organisée.

Elle sera accompagnée d’une campagne d’information sur les risques associés à la présence d’une centrale nucléaire, la prévention de ces risques et la conduite à tenir en cas d’alerte nucléaire. Chaque foyer et responsable d’établissements recevant du public (écoles, commerces, installations sportives, administrations, etc.) recevra en septembre prochain un courrier qui lui permettra de retirer ses comprimés d’iode en pharmacie.

Au niveau des autorités locales, toutes les communes du PPI des centrales nucléaires de Paluel et Penly se doteront d’un Plan communal de sauvegarde (PCS) qui planifie les actions à mener par les acteurs locaux en cas d’urgence.

 

Pour en savoir plus, un numéro vert et un site internet

Le site www.distribution-iode.com et notamment sa foire aux questions et ses vidéos pédagogiques ;

les conseillers du N° Vert 0 800 96 00 20 (appel gratuit) répondent à toutes vos questions du lundi au vendredi de 10h à 18h30 et le samedi de 10h à 12h.

 

L’iode : une des mesures de protection en cas d’accident nucléaire

Si tout est mis en œuvre pour prévenir un accident, les pouvoirs publics se doivent néanmoins d’anticiper une telle éventualité.

En cas d’accident dans un réacteur nucléaire, le rejet d’iode radioactif dans l’atmosphère pourrait constituer un risque sanitaire pour la population. Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde et peut accroitre le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants.

L’iode stable, administré avant l’exposition à l’iode radioactif, permet de saturer la glande qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif. Il est particulièrement recommandé pour les personnes dont la thyroïde est la plus sensible vis-à-vis du risque de contamination : les femmes enceintes (fœtus), les bébés et les jeunes de moins de 18 ans.

Les comprimés d’iode ne protègent que de l’iode radioactif, c’est pourquoi cette campagne a pour but d’enseigner l’ensemble des réflexes qui permettent une protection complète : assurer sa mise à l’abri, préparer son évacuation, etc.

 

Que se passe-t-il au-delà des 20 km ?

En France, la protection des populations s’appuie sur une organisation qui couvre l’ensemble du territoire.
Au-delà de la zone de 20 km, des plans ORSEC départementaux et zonaux viennent compléter le PPI.
Ils concernent notamment la mise à disposition de comprimés d’iode en cas d’urgence, la mise à l’abri, l’évacuation ou les restrictions de consommation afin de soustraire les personnes à l’ensemble des risques liés à des rejets radioactifs.

 

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